DICTIONNAIRE BIOGRAPHIQUE,
GÉNÉALOGIQUE ET HISTORIQUE DE L'YONNE
par Paul Camille Dugenne
ISBN 978-2-35010-074-6
EAN 9782350100746
Paul Camille DUGENNE
Né en 1919 à Mornay-sur-Allier (18), la guerre et le manque de moyens financiers le contraignent vite à abréger des études qu’il reprendra après avoir été cinq ans prisonnier de guerre. Devenu professeur de français, de latin, de grec et d'histoire, il passe un diplôme de libraire et s’installe pendant huit ans rue Joubert à Auxerre avant de revenir à l’enseignement au lycée Saint-Joseph d’Auxerre, tout en complétant sa formation universitaire. Auteur d’une collection de manuels de Grammaire pour le premier cycle, c'est après avoir cessé ses activités professorales qu'il rédige le Dictionnaire biographique, généalogique et historique de l’Yonne, à partir de 1996.
REMERCIEMENTS
La gratitude de l'auteur va particulièrement à :
- Philippe Guyot, promoteur audacieux ;
- Brigitte Lalandre, cheville ouvrière essentielle ;
- Pierre Le Clercq, collaborateur et correcteur méticuleux.
Elle va ensuite à tous ceux qui ont fourni gracieusement des compléments, signalé des erreurs ou des oublis, adressé des encouragements, et spécialement à :
- Mesdames Saligny, Isabelle Maillard, Céline Cros.
- Messieurs Baudenet d’Annoux, René Beaulieu, Bibet, Biton, Hardy, Leviste, Bernard Moreau, Noirot, Orsise, Regnaud de Beaucaron, Renard, Richard, Edouard de Saint-Phal, Villetard de Laguérie.
MOT DE L'AUTEUR
Parvenu au terme de vingt années d’un travail qui, bien sûr, n’est et ne saurait être exhaustif et définitif, qui n’aurait jamais pu atteindre son entéléchie, j’aimerais ajouter quelques notes et réflexions.
- D’aucuns se sont étonnés, voire choqués, de notices qui semblent étrangères à notre objet, mais il s’agit de faits qui ont lourdement pesés sur la vie des gens : l’Affaire des fiches* qui ont ruiné la carrière de tant d’officiers avant 1914 ; les Sociétés des Jacobins* (1790-1799) sources d’exécutions sommaires, de massacres, de pillages, de déportations ; la séparation de l’Église et de l’État* ; beaucoup de souffrances, de ruines, de morts, qu’on a pudiquement oubliées et qui ne figurent dans aucun manuel. Chaque génération a son propre Syllabus, son propre Index auquel il vaut mieux ne pas manquer.
- D’autres trouvent trop d’ouvriers « sans intérêt » (c’est l’œuvre d’un vieil instituteur laïcard), ou trop de « curés » (c’est l’œuvre d’un élève des Jésuites) !
- Un travail de cette ampleur, avec des centaines de notices, plus de cinquante mille noms, ne peut être sans erreur, et il en reste beaucoup. Et pas toujours de notre fait. Souvent des inexactitudes se sont propagées comme des métastases, d’un ouvrage à un autre.
- L’auteur d’un tel dictionnaire ne fait pas œuvre d’historien ; il n’est que le témoin d’un état des connaissances (évidemment insuffisantes et provisoires) à un moment donné. Il doit tenter de corriger, préciser, enrichir de nombreuses notices, en évitant de tomber dans les pièges de la pensée unique ou de la mode, faire un choix dans la masse des documents accessibles, choix qui impose une étude critique justifiée, exigeant l’impossible, une connaissance totale du sujet et une objectivité sans faille, c’est-à-dire absence de toute subjectivité, de tout préjugé, de tout parti pris politique ou religieux.
- Le biographe reste prisonnier de ses sources, dont il ne doit mépriser aucune, bien que même les documents d’archives, les témoignages « vécus », les mémoires, les synthèses antérieurs peuvent mentir ou faire erreur et tromper. D’autre part il lui faut, apprécier, à l’aide de l’outillage mental et scientifique d’aujourd’hui, des comportements d’hier, dont la présentation, au cours des ans, a constamment subi des déformations, de bonne foi peut-être, dues à l’évolution des idées et des mœurs. Et c’est encore un drame de découvrir à la suite de travaux nouveaux qu’il faut modifier un portrait ou la relation d’un événement qu’on avait établis à grande peine.
- Un des problèmes rencontrés encore réside dans la difficulté, voire l’impossibilité d’accéder dans les archives publiques à des documents intéressant la vie privée des individus pendant des périodes qui vont, suivant les cas, de 30 à 120 ans (loi du 3 I 1934). Cela explique en partie l’absence de nombre de nos concitoyens.
Ce dictionnaire se veut un instrument de travail et chaque notice ne prétend en aucun cas présenter un caractère définitif. Il ne repose pas, sauf de rares exceptions, sur des recherches originales. Le crédit qu’on peut prêter à une notice dépend des sources indiquées.
- La notoriété d’un personnage est fonction de notre propre sentiment des valeurs. Jugé hier, sur les critères propres à son époque, comme remarquable, il peut très bien aujourd’hui nous apparaître comme insignifiant. Le contraire est tout aussi vrai.
- Nous nous défions des jugements portés sur les hommes, les œuvres ou les événements, l’opinion de l’auteur quand elle paraît nécessaire est signalée entre crochets, les citations d’auteurs entre guillemets. Le fait de citer un auteur ne signifie nullement que nous en acceptions les idées ou le témoignage.
- Beaucoup de dates sont incertaines, celles des épiscopats par exemple qui indiquent tantôt la nomination, tantôt l’intronisation de l’évêque, ou par suite du fait que l’année commence le 1er avril jusqu’en 1564.
- Pour les prénoms, une difficulté vient de leurs actualisations successives : Advina-Havoise-Adèle, Aélis-Alix-Adélaïde, Rainard-Renard-Renaud, Gislebert-Giselbert-Gilbert, Gaufridus-Godefroi-Geoffroi, Mahaut-Mathilde, Aliénor-Eléonore, etc.
- Aux notices biographiques sont ajoutées des généalogies, quelques définitions utiles, quelques repères essentiels.