En 2012, alors qu'il était encore premier vice-président, le cinquième président de la Société généalogique de l'Yonne avait déjà abordé la question de la mutation numérique de la SGY. Voici ce qu'il en disait :



LA MUTATION NUMÉRIQUE DE LA SGY

 

       Fondée en 1981, la Société généalogique de l’Yonne s’est donnée dès le départ pour principale mission de publier, sur papier imprimé, des monographies familiales pérennes, destinées à être lues et relues par les générations actuelles et futures. Elle a créé pour cela la série des Cahiers généalogiques de l’Yonne, qui a permis à diverses plumes de transmettre le fruit de leurs recherches aux généalogistes d’aujourd’hui et de demain. Ce faisant, elle s’est aussi attachée à faciliter les recherches menées par ses membres et sympathisants en lançant une ambitieuse campagne de relevé de tous les mariages religieux célébrés dans l’Yonne avant 1793, qui s’est achevée en 2010 au bout de vingt-six années de labeur et qui s’est poursuivie par une nouvelle campagne de relevé systématique des mariages civils conclus après 1792 et des contrats de mariage de l’Ancien Régime. Cette nouvelle campagne, qui est encore en cours, repose entièrement sur le bénévolat des membres de notre cercle généalogique.

 

RELEVÉ DES MARIAGES CIVILS ET CONTRATS DE MARIAGE

 

       Pour relever les contrats de mariage, il faut toujours fréquenter la salle de lecture des Archives départementales de l’Yonne. Cette tâche incombe donc à nos membres bénévoles traditionnels qui peuvent se rendre souvent et facilement à Auxerre. Depuis 2010, cependant, le relevé des mariages civils conclus après 1792 est grandement facilité par un événement majeur : la mise en ligne par les Archives départementales de l’Yonne de tous les registres paroissiaux et d’état civil dont elles ont la garde et la sauvegarde. Désormais, n’importe quel adhérent de notre association peut donc participer de son fauteuil à notre campagne de relevé des mariages civils, voire au relevé systématique de tous les actes de baptême, de sépulture, de naissance et de décès d’une localité donnée. Pour éviter des doublons, il convient cependant de s’inscrire auprès de notre responsable des relevés, à savoir :

 

Madame Sylvie Lajon

 

       Grâce à la mise en ligne des registres paroissiaux et d’état civil, les bénévoles se sont multipliés et notre catalogue des tables de mariages civils d’après 1792 ne cesse de s’étoffer. Nous ne devrions donc pas attendre vingt-six ans pour voir s’achever notre seconde campagne de relevé des mariages. Tout dépend en fait de la bonne volonté de nos adhérents, qui depuis 2010 sont en mesure de cesser d’être de simples consommateurs des travaux d’autrui pour devenir de véritables acteurs au sein de notre association, pour le plus grand profit de la collectivité des généalogistes originaires de l’Yonne. La mobilisation de toutes les énergies est nécessaire pour parvenir un jour à disposer, sous quelque forme que ce soit, sur papier imprimé ou en pages numériques, de toutes les données inscrites dans les registres paroissiaux et d’état civil de notre département. Le rôle de notre association, dans cette seconde campagne de relevés, est de coordonner les travaux des bénévoles et de faire en sorte que nos membres éloignés relèvent chez eux les actes paroissiaux et d’état civil mis en ligne, tandis que nos adhérents pouvant fréquenter la salle de lecture des Archives départementales de l’Yonne, en la ville d’Auxerre, seraient invités à relever en priorité tous les contrats de mariage et inventaires après décès portant mention d’un tel contrat matrimonial. Cette répartition n’est toutefois pas figée.

       Notre président, en effet, a passé en 2011 un accord contractuel avec le président du Conseil général de l’Yonne, qui l’a expressément autorisé à prendre des clichés numériques de documents d'archives au nom de la Société généalogique de l’Yonne, ceci pour permettre à nos adhérents qui le désireraient, mais ne pourraient venir à Auxerre, d’effectuer un travail d’intérêt collectif et bénévole pour le compte de notre association. Cet accord dépasse certes le cadre des liasses notariées, puisque notre président est tout à fait en mesure de photographier, après en avoir reçu l'autorisation du directeur des Archives départmentales de l'Yonne, des chartes d’affranchissement, par exemple, ou bien tout autre document à caractère généalogique qu’un membre de notre association s’engagerait à dépouiller de manière systématique. Un adhérent ne pouvant pas se rendre à Auxerre peut néanmoins demander à notre président de photographier une série de liasses notariées pour l’aider à participer à notre campagne de relevé de tous les contrats de mariage de l’Yonne. Pour obtenir les clichés numériques des documents à dépouiller, il suffit de contacter notre président :

 

Monsieur Robert Timon

 

     Il est bien entendu que l’adhérent qui bénéficierait de l’envoi de clichés numériques réalisés par nos soins dans un intérêt collectif sera tenu de respecter des engagements précis et impératifs : le travail devra être achevé dans un délai fixé en accord avec le président, et le bénéficiaire, à l’issue de son travail, devra détruire les clichés qu’on lui aura fournis à titre provisoire, sans publier, mettre en ligne ou bien transmettre à un tiers le moindre cliché. Le non-respect de ces engagements, qui bafouerait les droits légitimes des Archives départementales de l’Yonne et rendrait caduc l’accord général conclu entre la Société généalogique de l’Yonne et le directeur des Archives, exposerait assurément le bénéficiaire indélicat à des poursuites judiciaires pour recel de bien d’autrui et préjudice porté à notre cercle.

 

COMMUNICATION DE NOS MONOGRAPHIES ET RELEVÉS

 

       Les monographies familiales publiées dans nos revues et nos tables des mariages sont les deux fleurons de notre association. Jusqu’à présent, les monographies n’étaient disponibles que sur papier imprimé. Or, les nouveaux adhérents nous réclament parfois d’anciennes revues à présent épuisées ou en passe de l’être. Depuis 2008, nous envoyons à nos adhérents qui en expriment le souhait une version numérique de nos bulletins départementaux Généa-89. Nous diffusons aussi, à la demande, les copies numériques des Flash mensuels de la Fédération française de généalogie et des bulletins, à périodicité plutôt irrégulière, de l’Académie internationale de généalogie, regroupant des gens du monde entier ayant beaucoup publié, et de la Confédération internationale de généalogie et d’héraldique, regroupant des associations. Ces copies sont certes des mines d’informations, mais ce sont surtout les longs articles publiés dans nos Cahiers généalogiques de l’Yonne qui intéressent le plus nos correspondants.

       La révolution technologique tout azimut que nous sommes en train de vivre sur le plan numérique et informatique nous permet à présent d’innover en matière de communication des données. Si notre cercle généalogique n’a pas su utiliser naguère, en l’absence de techniciens compétents et dévoués, les services offerts pendant une vingtaine d’années par le Minitel, dont ont profité beaucoup d’autres cercles autour de nous, il convient à présent de ne surtout pas manquer le train des nouveautés fort nombreuses qui se présentent à nous actuellement sur le plan de la communication. Grâce aux sites électroniques que tout un chacun peut créer aisément, désormais, sans avoir à maîtriser le moindre langage informatique, nous pouvons envisager à présent une nouvelle façon de répondre aux divers besoins des adhérents tout en les invitant à participer plus activement à la vie de l’association.

       Grâce à Cédric Lajon, la Société généalogique de l’Yonne dispose depuis longtemps d’un site de qualité, où les membres peuvent notamment trouver, en ligne, une immense table départementale de tous les mariages religieux qui ont été célébrés dans l’Yonne avant 1793, mais aussi de tous les mariages civils et de tous les contrats de mariage qui ont déjà été relevés par nos bénévoles dans le cadre de notre nouvelle campagne de travaux collectifs. Ce site unique n’est maîtrisé, toutefois, que par son unique concepteur, lequel n’est plus guère en mesure de répondre, à lui seul, à tous les besoins nouveaux qui éclosent dans le monde actuel, en pleine effervescence, de la généalogie. La grande facilité avec laquelle on peut créer à présent de nouveaux sites, gratuitement ou à prix réduits, nous permet fort opportunément de concevoir une nouvelle formule : le site actuel, en effet, conçu et animé par Cédric Lajon, pourrait devenir le site d’accueil central de notre association qui renverrait, par un faisceau de liens électroniques, à tout un cortège de sites périphériques créés sous les couleurs de notre cercle, au fur et à mesure de nos besoins, et pris en charge par des animateurs bénévoles différents.

       C’est dans cette perspective que Pierre Le Clercq a finalement créé le présent site périphérique n° 1 de la Société généalogique de l’Yonne. À terme, il ne sera possible d’y accéder que par le biais du site d’accueil central animé par Cédric Lajon, puisque seuls les adhérents à jour de leur cotisation annuelle pourront bénéficier des données mises en ligne dans notre premier site périphérique. Parmi toutes les données disponibles, les internautes de la Société généalogique de l’Yonne pourront trouver dans ce premier site d’appoint les copies numériques des monographies familiales publiées dans nos Cahiers généalogiques.

 

CRÉATION D’UN RÉSEAU DE SITES PÉRIPHÉRIQUES

 

       Nous souhaitons vivement que la nouvelle formule que nous comptons développer, consistant à multiplier des sites périphériques autour du site électronique d’accueil géré par Cédric Lajon, suscite des vocations parmi nos adhérents. Tout membre de notre cercle qui souhaiterait prendre en charge une ou plusieurs rubriques dans le domaine de la généalogie icaunaise, qui lui paraîtraient fort utiles mais dont personne ne s’occuperait encore, est invité à créer et animer son propre site périphérique sous les couleurs de la Société généalogique de l’Yonne. Il suffit de prendre contact avec notre premier vice-président, à savoir :

 

Pierre Le Clercq

 

       Les rubriques que l’on peut imaginer sont fort diverses. Cela peut aller de la mise en ligne de nos vieilles photos de mariés ou bien de militaires, dûment datées et localisées, de cartes postales anciennes, jusqu’à la constitution d’un ensemble de cartes géographiques à travers les âges. On peut s’occuper aussi d’une rubrique sur les chartes d’affranchissement de l’Yonne, ou d’une autre sur les passeports délivrés à Auxerre. Et puis, pourquoi ne pas créer aussi un site périphérique qui serait consacré aux photos numériques des églises de l’Yonne, des calvaires bordant nos routes, des vieilles tombes de nos cimetières ? Dans le cimetière de Lindry, par exemple, deux tiers des tombes ont été déclarées en état d’abandon par la municipalité et sont en passe d’être enlevées : il est donc urgent de garder une trace photographique des vieilles inscriptions qu’elles arborent et qui constituent autant de documents lapidaires pouvant être utiles aux généalogistes d’aujourd’hui et de demain. Dans le même esprit, on pourrait aussi consacrer un site périphérique aux anciens contrats notariés que certains membres de notre cercle possèdent dans leurs archives familiales privées et qui pourraient sans doute intéresser d’autres adhérents. J’ai pu récupérer en effet, dans une ferme de ma famille, à Lindry, une centaine de contrats notariés qui avaient été oubliés dans un coffre et dont certains remontent à une période antérieure à ce que l’on trouve dans les vieilles liasses de notaire de la commune, conservées aux Archives départementales de l’Yonne à Auxerre. Bref, tous les sujets peuvent être abordés au sein des sites périphériques que nous prônons, mais on ne peut demander à une seule personne de s’occuper de toutes les rubriques à la fois. Chacun de nous est donc appelé à participer à l’effort collectif.

       Le site périphérique n° 1 que Pierre Le Clercq a créé n’a pas pour fonction de répondre à tous les besoins des généalogistes originaires de l’Yonne. Il ne comporte que les rubriques que notre premier vice-président est disposé à prendre en charge. Après y avoir retracé l’histoire de la Société généalogique de l’Yonne, en effet, et après y avoir décrit en détail notre blason associatif, il a ouvert pour le moment les rubriques suivantes :

 

- Les dessins d’antan, où nos adhérents sont invités à publier les copies numériques des dessins et graffitis incongrus que l’on peut trouver, parfois, dans les registres paroissiaux de l’Yonne.

- Les quartiers d’ascendance de chaque adhérent, chaque membre de notre association étant convié à nous envoyer son arbre généalogique ascendant sous forme de fichier numérique Gedcom.

- Les arbres généalogiques descendants des familles étudiées par nos adhérents, chaque membre étant invité à nous envoyer le fichier Gedcom des familles sur lesquelles il aurait déjà bien avancé.

- Les publications de notre cercle, où l’on pourra trouver nos anciens bulletins, cahiers généalogiques et tableaux ascendants et descendants déjà publiés, ainsi que toutes les notices figurant dans l'épais dictionnaire en quatre volumes des Auxerrois d’avant 1600, déjà épuisé sur papier.

- Les liens utiles, permettant aux internautes de notre cercle d’accéder à d’autres sites.

 

       Pierre Le Clercq prendra sans doute en charge d’autres rubriques plus tard, sur le site périphérique n°1 ou sur un autre site placé sous les couleurs de la Société généalogique de l’Yonne. Il est clair, cependant, que nous aurons besoin de la collaboration de tous pour alimenter les rubriques déjà proposées en ligne, mais aussi pour créer et animer de nouveaux sites périphériques avec de nouvelles rubriques.

 

PERSPECTIVES D’AVENIR DANS UN MONDE NUMÉRISÉ    

 

       La mutation numérique de notre association est une nécessité. Ne rien entreprendre en ce sens reviendrait, à terme, à faire de notre cercle le refuge des réfractaires icaunais au monde moderne. Le formidable essor technologique auquel nous assistons actuellement a changé complètement la façon de faire de la généalogie : on trouve désormais, dans le vaste nuage électronique mondial qui plane au-dessus de nos ordinateurs, tout ce qu’il faut pour dresser chez soi, dans son fauteuil, le squelette d’un arbre généalogique. La mise en ligne des registres paroissiaux, ainsi que les énormes fichiers familiaux proposés aux internautes par diverses sociétés commerciales exploitant le domaine lucratif de la généalogie et couvrant tout le territoire national, a rendu moins indispensable l’adhésion à un cercle généalogique départemental comme le nôtre. Il devient  évident que toutes les associations à assise territoriale limitée perdent actuellement des adhérents, qui désertent les salles de lecture des archives pour se contenter des données mises en ligne. Paradoxalement, alors que les cercles affiliés à la vénérable Fédération française de généalogie voient leurs effectifs diminuer, le nombre d’internautes partant à la recherche de leurs ancêtres ne cesse de croître. Contrairement à une idée reçue, les jeunes s’intéressent à la généalogie mais ils la pratiquent d’une manière différente de celle des pionniers des trois glorieuses décennies allant de 1978 à 2007 : ils boudent les cercles généalogiques départementaux et régionaux produisant du papier et vont grossir les rangs des clients des sociétés commerciales qui proposent des fichiers numériques nationaux ; ils vérifient ensuite les données ainsi engrangées en les confrontant aux actes dans les registres paroissiaux et d’état civil mis en ligne.

       Cette méthode suffit en fait à combler les besoins de la plupart des généalogistes. S’ils avaient disposé des moyens dont on jouit actuellement pour débusquer des ancêtres, les pionniers de la généalogie auraient sans doute agi comme les jeunes généalogistes actuels. La facilité croissante avec laquelle on peut dresser à présent de beaux arbres généalogiques condamne-t-elle pour autant les cercles départementaux comme le nôtre à disparaître ? En fait, la Société généalogique de l’Yonne et toutes ses consœurs sont moins menacées par une décrue de leurs effectifs que par les difficultés qu’elles rencontrent à renouveler leurs cadres dirigeants. Notre association icaunaise resterait en effet viable avec un nombre de membres plus restreint, réduit à celui qu’elle avait lorsqu’elle a lancé, en 1984, sa campagne de relevé des mariages religieux. En revanche, elle ne survivrait pas si notre président ne trouvait personne pour lui succéder et si notre équipe de bénévoles auxerrois chargés de mettre sous enveloppes nos bulletins, et de les expédier, venait à s’étioler. Il faudrait donc trouver un bon moyen d’alléger le fonctionnement de notre association pour faciliter la tâche présidentielle tout en assurant l’envoi des bulletins sans effort. Le monde numérique d’aujourd’hui nous fournit des solutions.

       Déjà, depuis le début de l’année 2012, nous n’échangeons plus du tout nos bulletins trimestriels avec ceux d’autres cercles que sous une forme numérique. Ceci nous permet enfin de ne plus avoir à gérer des stocks de plus en plus volumineux sous forme imprimée. Nous pourrions très bien étendre ce procédé à tout ou partie de nos publications, en permettant aux internautes de notre cercle de ne recevoir que la version numérique de nos bulletins départementaux, pour une cotisation plus réduite. Nos ouvrages épuisés sur papier, ou très peu diffusés en raison de leur prix, pourraient aussi trouver une seconde vie sous une forme numérique, accessible sur l’un de nos différents sites périphériques réservés aux membres de notre association. On pourrait même faire en sorte que nos adhérents puissent accéder directement aux articles et monographies qui les intéressent, en les extrayant de nos publications et en les classant par thèmes sur ce site associatif particulier. Certes, les esprits soupçonneux pourront craindre que des militants de la gratuité absolue ne sollicitent certains de nos membres pour obtenir des données figurant sur nos sites périphériques sans adhérer à notre cercle généalogique. Mais ce phénomène restera marginal et ponctuel : les solliciteurs récurrents, qui sévissaient déjà lorsque tout était imprimé sur papier, finissent toujours par indisposer leurs fournisseurs trop complaisants.

       La mutation numérique de notre association signifie-t-elle pour autant la fin de nos publications traditionnelles sur papier ? Certainement pas ! Le monde numérisé qui se développe autour de nous propose en effet des moyens fort opportuns de continuer à publier sur papier, sans que nous ayons ensuite à gérer les stocks et les expéditions postales. On trouve en effet, dans l'immense nuage planétaire où nous baignons depuis peu, des imprimeurs internationaux en ligne qui savent imprimer à la demande et à l’unité, tout en se chargeant des expéditions postales et de la publicité à l’échelle mondiale. Dès lors, on peut imaginer que des liens électroniques soient créés sur l’un de nos sites périphériques à destination des articles, monographies familiales, bulletins et autres publications de notre cercle qui figureraient au catalogue de l’un de ces imprimeurs en ligne, permettant ainsi à tous nos adhérents voulant garder une trace imprimée et pérenne de certains de nos écrits de satisfaire ce besoin de papier.

 

CONCLUSION

 

       La Société généalogique de l’Yonne, comme tous les cercles à assise départementale, se trouve en ce moment à une croisée des chemins. Elle doit savoir jouer avec brio sa propre partition dans le vaste concert de la généalogie numérisée pour qu’elle demeure utile, voire indispensable, aux généalogistes d’origine icaunaise. La mission de notre cercle, dans un monde effervescent où les services en ligne proposés gratuitement par les Mormons sont de plus en plus performants et où les sociétés commerciales ont mis à la disposition des internautes des fichiers nationaux de plus en plus étoffés, est d’exploiter en profondeur d’autres documents que ceux qui sont galvaudés par ailleurs, afin de mettre un peu plus de chair sur les squelettes généalogiques échafaudés à la hâte. Nous devons mettre nous aussi en ligne le fruit de nos travaux, réservant nos sites périphériques à nos seuls membres tout en permettant aux internautes du monde entier d’acquérir toutes nos publications, lesquelles figureraient au catalogue d’un imprimeur en ligne international, chargé de la fabrication sur papier mais aussi de l’expédition de nos ouvrages commandés à l’unité. Bien entendu, cette nécessaire mutation devra se faire de façon progressive pour éviter les dérapages. Il faudra aussi veiller à ce que nos membres dépourvus d’ordinateurs puissent continuer de recevoir régulièrement leurs bulletins trimestriels et leurs commandes d’ouvrages sous une forme imprimée traditionnelle. Mais l’avenir de notre association passe indubitablement par une appropriation des nouveaux moyens technologiques qui sont mis à la disposition du public et qui, s’ils sont bien exploités, peuvent alléger le fonctionnement du cercle et attirer de nouveaux adhérents.

 

Paris, le mardi 30 octobre 2012.